Peut-on travailler le 1er mai
En France, le Code du Travail liste onze jours fériés légaux dans une année civile. Mais, un salarié peut également bénéficier de jours supplémentaires selon ce qui est indiqué dans ses conventions collectives ou bien selon la région dans laquelle il se trouve. Mais, le cas du 1er mai est un peu particulier. C'est pourquoi, toutCOMMENT vous explique dans quelles situations on peut travailler le 1er mai.
Qu'est-ce que le 1er mai ?
La Fête du Travail est, à la base, une fête instaurée pour célébrer les réalisations des travailleurs. Elle existe dans de nombreux pays comme, par exemple, le Canada, les États-Unis ou encore l'Australie.
Célébrée le 1er mai de chaque année en France, elle se confond avec la journée internationale des travailleurs. Cette dernière a été instaurée, à l'origine, en tant que journée de grève pour la réduction du temps de travail. Elle devient par la suite une journée pour célébrer les combats des travailleurs.
Elle devient alors rapidement, dans tout le pays, une journée de manifestation du mouvement ouvrier. Des manifestations syndicales, ou même intersyndicales, ont lieu dans les grandes villes de France (la plus grande prenant place à Paris).
Peut-on travailler le 1er mai ?
Le 1er mai est le seul jour férié obligatoirement chômé (c'est-à-dire non travaillé et rémunéré) en France. Cela signifie qu'en principe, vous ne pouvez pas travailler ce jour là.
Mais, il existe un exception à cette règle. En effet, les employés travaillant pour des « établissements et services qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre le travail » peuvent travailler ce jour férié. Aucune loi ne définit exactement la nature de ces établissements et services mais, en 1980, le Ministre du Travail explique que ce sont « les établissements qui bénéficient du droit d'accorder le repos hebdomadaire par roulement ». Pour simplifier, ce sont les mêmes entreprises que celles qui ont besoin de fonctionner tous les jours de la semaine, même le dimanche.
Le code du Travail défini d'ailleurs ces établissements dans une liste qui comporte, entre autres, les établissements suivants :
- santé et soins ;
- pompes funèbres ;
- spectacles ;
- hôtellerie et restauration ;
- transports ;
- fleuristes.
Quelle rémunération ?
Les salariés travaillant le 1er mai ont droit, en plus du salaire touché pour la tâche accomplie, à une indemnité équivalente au montant de ce salaire. Ils sont alors payé double.
Si un repos compensateur est prévu dans vos conventions collectives, ce dernier ne peut pas remplacer l'indemnité citée précédemment. En revanche, elle s'ajoute à cette indemnité spéciale et l'on dit alors que « le salarié est payé trois fois ».
Si vous travaillez de nuit, vos horaires du 1er mai vous sont alors également payés double.
- De 0 à 5 heures dans la nuit du 30 avril au 1er mai ;
- de 21 à 24 heures dans la nuit du 1er au 2 mai.
Quelles sanctions ?
Si un employeur décide de faire travailler ses employés le 1er mai, il doit alors être en mesure de prouver que son activité ne lui permet pas d'interrompre son travail ce jour là. Si il est dans l'incapacité de prouver une telle chose, il pourra alors être sanctionné d'une amende de classe 4, soit 750€ par salarié. S'il fait travailler des salariés de moins de 18 ans, il pourra alors écoper d'une amende de classe 5, soit 1500€.
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